L'Intrigue

« Les trois Jumeaux du Val d’Enfer… ou l’avarice punie »

Pièce en un acte de Jacques PRÉVERT.

Un soir d’orage, un gentilhomme frappe à la porte d’un château pour y chercher refuge. Un vieillard revêche finit par lui accorder l’hospitalité contre une forte somme d’argent. Avant de se coucher, le Gentilhomme commence le récit de la terrible légende « Des trois jumeaux du Val d’Enfer ».

Ces 3 beaux et jeunes hommes ont disparu dans l’abîme du Val d’Enfer un soir d’orage, semblable à celui-ci, parce qu’un vieillard cupide a refusé de les accueillir, car ils étaient pauvres.

Le vieillard bien qu’ébranlé par ce récit va se coucher. Le calme semble revenir dans la demeure. Mais une ombre traverse en silence la pièce, quand on frappe encore à sa porte :

UNE VOIX : Ouvrez... ouvrez au voyageur égaré pour l'amour de Dieu... ouvrez.

Un autre Gentilhomme ressemblant étrangement au premier le prie de lui accorder le gîte !!! Le Vieillard perd pied et n’est pas au bout de ses surprises…

Une farce poétique

Au fil de cette fantaisie « marionnettique », ce spectacle questionne le thème du passage de la frontière et de l’entre-deux : entre le réel et les rêves, entre les peurs fantasmées et le véritable danger, entre la raison et nos croyances superstitieuses.
Avec ce texte on retrouve un J. PRÉVERT à la fois tendre et caustique qui interroge nos refus d’accueillir l’étrange avec l’étranger et nos générosités souvent bien calculées. Mais avec ce poète, la fraicheur piquante de l’enfance pointe toujours son nez pour désarçonner avec un sourire nos indifférences de grande personne. Une farce poétique …
Ce parti pris dans la mise en scène va se traduire à travers des choix scéniques et plastiques différenciés.